Le modèle économique du projet / ses financements
De manière générale, nous nous situons dans l’optique de ce qu’on appelle « l’impact investing » qui définit une approche de l’investissement qui a avec comme premier objectif une réponse à un besoin social avec et éventuellement un retour financier « modéré ». Une communauté s’est créée autour de ce concept avec des organismes comme le MOUVES (Mouvement des Entrepreneurs Sociaux), l’INCO qui appuie d le développement des projets écologiques et sociaux, le Crédit Coopératif, mais aussi la Caisse des dépôts et la Banque Postale.
Le secteur de l’agriculture pour une alimentation saine et durable est aujourd’hui un axe privilégié de « l’impact investing ». Il distingue deux phases dans les projets : une phase de démarrage et une phase de changement d’échelle. Ce qui est exactement notre cas. Les financements auxquels il est fait appel se situent dans les catégories suivantes :
• Fonds Publics et Européens
• Mécénat& Fondation
• Investissement Solidaire
• Financement bancaire et solidaire
• Financement participatif (Crowdfunding)
Plusieurs contacts préliminaires ont été pris qui montrent un intérêt de principe pour notre projet.
Le Triangle de Gonesse est le support d’un cycle vertueux d’économie circulaire qui concerne la plupart des communes du Grand Roissy. Le projet suppose donc en premier lieu un investissement général d’aménagement agricole destiné à la transformation progressive des productions d’une partie des terres agricoles du Triangle de Gonesse, au programme agroforestier, au paysagement, aux infrastructures permettant l’accueil du public et à l’accessibilité du site. Comme cela a été évoqué, nous devons éviter au maximum tout mécanisme d’appropriation foncière. Si nous devions malgré tout acquérir quelques parcelles, nous le ferions par la création d’un Organisme Foncier Solidaire-OFS- (loi ALUR) ; ce peut être une fondation, un fonds de dotation ou encore une association, dès lors que la structure est à but non lucratif et à durée illimitée.
Ces deux éléments relatifs au foncier et à l’aménagement seront répercutés sur les budgets d’exploitation de chaque module, avec une progressivité permettant une montée en régime raisonnable.
A terme, les unités de production agricole doivent vivre de leurs productions dans le cadre des politiques agricoles en prenant en compte la rémunération du travail pour améliorer les fonctions écosystémiques des espaces naturels (agricoles et forestiers) (maintien et amélioration de la fertilité des sols, lutte contre le réchauffement climatique, maintien et amélioration de la biodiversité, maintien et amélioration de la qualité de l’eau). La production développée doit être d’une forte valeur ajoutée.
Tous les autres postes de l’investissement général (Unités de méthanisation, de transformation, formations professionnelles, etc. ) possèdent des montages financiers qui leur sont propres et que nous utiliserons en faisant appel chaque fois que possible à des mécanismes de mutualisation.
Tous les autres pôles évoqués ( CRITT, ferme expérimentale, Office d’accueil et de tourisme durable, pôle économique, pôle alimentation et santé) supposent un mélange de fonds publics et de fonds privés et solidaires. Les investissements requis sont faibles ; ce qui est essentiel, c’est d’assurer la pérennité d’un fonctionnement de qualité pour les services rendus qui sont d’intérêt général. Les montages spécifiques relèvent des partenaires concernés ; mais on voit bien l’intérêt qu’une collectivité territoriale soit présente dans tous ces pôles.