La permaculture adopte les principes de l’agro-écologie, mais elle est une méthode globale qui vise à concevoir des systèmes (par exemple des habitats humains et des systèmes agricoles) en s’inspirant de l’écologie naturelle et de la tradition. Elle n’est pas une méthode figée mais un « mode d’action » qui prend en considération la biodiversité de chaque écosystème. Elle ambitionne une production agricole durable, très économe en énergie (autant en ce qui concerne le carburant que le travail manuel et mécanique) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible.
Le terme permaculture signifie initialement « agriculture permanente », mais il a été rapidement étendu pour signifier « culture de la permanence » car les aspects sociaux faisaient partie intégrante d’un système véritablement durable.
Avec ce sens étendu, la permaculture forme des individus à une éthique ainsi qu’à un ensemble de principes. L’objectif étant de permettre à ces individus de concevoir leur propre environnement, et ainsi de créer des habitats humains plus autonomes, durables et résilients, et donc une société moins dépendante des systèmes industriels de production et de distribution (identifiés par Mollison comme le fondement de la destruction systématique des écosystèmes).
Elle utilise entre autres des notions d’écologie, de pédologie, de paysagisme, d’agriculture biologique, de bio-mimétisme, d’éthique et de philosophie. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observations réalisées sur le terrain de façon harmonieuse.
La permaculture pourra se développer sur le territoire de CARMA, vraisemblablement de manière localisée, peut être sous forme de petites exploitations spécifiques. Mais les apports de la permaculture, conçue aussi comme un espace de recherche et d’observation des phénomènes naturels (interactions entre plantes, ou entre plantes et animaux par exemple), pourra permettre d’enrichir les pratiques agricoles sur les autres exploitations, plus « traditionnelles ».
A titre d’exemple, voici en quelques images de l’exploitation de Monsieur Kaneko près de Tokyo (Japon). Marie-Monique Robin en parle dans son film « Les moissons du ciel ».