En Ile de France

Projets d’agro-écologie en Ile de France

Le Domaine agricole de Villarceaux (Val d’Oise)

D’un espace essentiellement consacré à l’agriculture productiviste, la Bergerie s’est progressivement transformée pour jouer un rôle d’utilité publique, devenant un territoire multifonctionnel

L’expérience de l’agroécologie menée sur le territoire s’est concrétisée par la conversion à l’agriculture biologique des 400 hectares de production. Plus de 20 000 arbres ont été plantés, reconstituant des haies en périphérie des parcelles. Les productions ont été diversifiées, l’élevage réintroduit et des zones semi-naturelles créées pour abriter les insectes auxiliaires capables de réduire la pression des ravageurs.

Le projet de la Bergerie tisse des liens de coopération et de solidarité, à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire. Respectant l’identité historique du site, la transformation de l’ancien corps de ferme en Œcocentre a fait appel aux solutions écologiques les plus performantes, comme l’isolation renforcée avec des matériaux végétaux ou naturels tels le chanvre et le liège, le chauffage bois et solaire thermique (photo ci-dessous, panneaux solaires sur les toits du gîte de groupe pour la production d’eau chaude sanitaire), la récupération des eaux de pluie, et un système de phyto-épuration des eaux usées.

Le gite participe par l’élargissement des publics à la diffusion du projet de la Bergerie. 

Une coopérative commercialise les produits biologiques de la ferme en circuits courts. Le restaurant s’approvisionne exclusivement de produits biologiques en privilégiant ceux de la ferme. 

La bonne gestion des arbres du domaine fournit du bois déchiqueté pour le chauffage du site. La qualité écologique du site participe à la préservation du cadre de vie pour les habitants du territoire, favorisant la pratique d’activités de pleine nature.

L’ensemble du site est géré dans le respect de la biodiversité, tant sur le domaine agricole, que dans le fonctionnement de l’Œcocentre. Toutes ces pratiques ont généré un impact environnemental positif sur les sols, les paysages et la qualité de l’eau.

Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter leur site internet :

http://www.villarceaux.iledefrance.fr

Le Triangle Vert (Essonne)

Né en 2003, le Triangle Vert regroupe les communes de Marcoussis, Saulx-les Chartreux, Champlan, Nozay, Villebon-sur-Yvette, ainsi que leurs agriculteurs, et les accompagne dans leurs projets d’agriculture périurbaine.

La question de l’approvisionnement de la ville et du développement des circuits courts est un volet essentiel du projet agri-urbain.

La plupart des maraîchers du Triangle Vert vendent directement sur des marchés de proximité, en banlieue et à Paris. Un exploitant vend en direct à la ferme le samedi matin à Saulx-les-Chartreux. Le CAT “La Vie en Herbes” dispose également d’une boutique à Marcoussis pour commercialiser ses herbes aromatiques et tisanes biologiques.

http://www.trianglevert.org

Portrait de  Marco Mascetti, qui cultive des légumes sans système d’arrosage sur le plateau de Marcoussis et les vend directement sur les marchés parisiens (durée 06:03)

La plaine de Courances et de Fleury-en-Bière (Essonne)

Le principe de l’agroforesterie est de redonner une place à l’arbre dans la culture afin d’enrichir les sols. Le projet agro-écologique des plaines de Courances et Fleury-en-Bière se déploie sur 1800 hectares. Valentine de Ganay, qui a initié le projet, vise à terme une conversion totale du domaine en agriculture biologique. Mis en oeuvre par l’Association française d’agroforesterie, accompagné par le Parc naturel régional du Gâtinais, ce projet transforme en profondeur les pratiques agricoles.

http://www.nourrirparis.fr

Les Agrocités de de Gennevilliers et Bagneux(Hauts-de-Seine)

L’Agrocité est un site agricole et culturel, comprenant une micro-ferme expérimentale, des jardins communautaires, des espaces pédagogiques et culturels et une série de dispositifs expérimentaux pour le chauffage à partir du compost, la collecte de l’eau de pluie, la production d’énergie solaire, l’horticulture hydroponique, la phytoremédiation. 

L’Agrocité est une structure hybride dont certains éléments sont gérés par des micro-entrepreneurs ( la micro-ferme, les ruches, le compost) et les autres par des associations d’usagers ou des associations locales. Pour choisir les dispositifs expérimentaux à mettre en place et à analyser avec les habitants L’Atelier d’architecture autogérée s’appuie sur son réseau international ; certains de ces dispositifs sont également en cours d’expérimentation à Londres, par le groupe Public Works dans l’unité R-Urban Wick.

Les Monts Gardés

Le site des « Monts Gardés » est un lieu-dit situé à 25 km à l’est de Paris. La création de lignes nouvelles ferroviaires à grande vitesse, a transformé ces terrains agricoles en un vaste délaissé de 35 hectares, délimité par l’entrecroisement de 4 lignes TGV, d’une route nationale à fort passage, d’une ligne à très haute tension et de l’un des plus importants centre de traitement de déchets d’Europe.

Les sols agricoles ont été fortement dégradés suite, d’une part, à la création de fouilles archéologiques préalables au chantier de LGV,   et d’autre part,  au chantier proprement dit de LGV : une base travaux sur plusieurs hectares avait été implantée sur cet espace, ainsi que des volumes considérables de stockages de matériaux, entraînant le passage répété d’engins lourds de chantier, compactant en profondeur les sols.

Agnès Sourisseau, paysagiste, missionnée par la SNCF au début des années 2000, pour l’aménagement des « dépendances vertes » du secteur, a mis en place sur ce site un programme de recherche, financé par Réseau ferré de France, afin de développer des techniques de boisement limitant les intrants et favorables à la restauration des milieux dégradés.

Le dessin d’un nouveau paysage a été ainsi mis en place.

http://www.les-monts-gardes.com/

La base aérienne 217 de Brétigny sur Orge

Dans le sud de l’Ile-de-France se trouve l’ancienne base aérienne 217 récemment cédée par l’Etat à la Communauté d’Agglomération de Coeur d’Essonne, libérant ainsi un espace de 300 ha à 20 Km de Paris. La Communauté d’Agglomération a souhaité consacrer 75 ha de cet espace à la réalisation d’une ferme agroécologique inspirée de la permaculture, et elle a fait appel à l’association Fermes d’Avenir pour concevoir ce projet.

La finalité de ce projet est de démontrer la viabilité et la rentabilité des fermes agroécologiques, à la fois respectueuses de l’environnement, créatrices d’emplois et répondant aux enjeux d’une meilleure autonomie alimentaire. La ferme de Coeur d’Essonne est donc conçue comme un prototype innovant, dont le principe pourrait être reproduit sur l’ensemble du territoire national.

Cette ferme représente en effet une première étape : engager à grande échelle une transition agricole et alimentaire sur le territoire de Coeur d’Essonne, mobilisant les acteurs locaux (agriculteurs, distributeurs, transformateurs, mais surtout les citoyens). Concrètement, il s’agit de fournir 10% des habitants et 50% de la restauration collective avec des produits bio et locaux d’ici quelques années, d’assurer le renouvellement des agriculteurs par la création de 100 nouvelles fermes et de créer 2000 emplois directs et indirects.

L’étape ultime est d’essaimer ce projet de ceinture maraîchère et nourricière dans toutes les régions de France et plus largement à l’échelle internationale. L’Etat, à travers l’appel à projet TIGA (Territoire d’Innovation et de Grande Ambition), soutient ce projet d’essaimage et d’économie circulaire fondé sur l’agroécologie, tout comme la Région et le Département.

Les fermes de “Terre de liens” en Ile de France

Présente en Ile-de-France depuis 2006 sous forme d’une antenne régionale de l’association nationale Terre de liens, l’association Terre de liens Ile-de-France a été officiellement créée le 3 novembre 2011.

Son action vise à:

  • Favoriser l’installation d’agriculteurs en les accompagnant dans leurs démarches d’installation et particulièrement dans la recherche de terres
  • Soutenir la transmission des exploitations lors des départs à la retraite,
  • Sensibiliser les décideurs locaux
  • Mobiliser les citoyens sur les enjeux liés au foncier agricole en leurs donnant les moyens d’agir
  • Agir pour un rapprochement entre les milieux ruraux et urbains en créant des liens privilégiés entre les agriculteurs et les franciliens

La ferme de Toussacq

La ferme de Toussacq est un site exceptionnel de 70 hectares, acheté par la foncière Terre de Liens en 2011; la première ferme Terre de Liens en Île-de-France !

Au départ de cette belle aventure, un agriculteur proche de la retraite : Jean-Louis Colas, paysan sur la ferme de Toussacq pendant 30 ans et converti à l’agriculture biologique il y a une dizaine d’années. Il se rapproche de Terre de Liens car il souhaite pérenniser sa ferme en agriculture biologique et favoriser l’installation de jeunes paysans.

Clément s’installe en 2010 à la ferme de Toussacq, en maraîchage bio et biodynamique. Avant d’arriver sur l’exploitation de Jean-Louis en tant qu’ouvrier agricole, Clément était paysagiste. Au départ de Jean-Louis en 2010, il lui semble évident de reprendre une partie de l’exploitation qu’il nomme alors Les Panais d’hier. Aujourd’hui, il commercialise ses légumes labellisés bio dans trois Amap en Île-de-France et dans une école Montessori proche de la ferme. 

La cressonnière Saint-Éloi

Depuis le printemps 2014, Gatien Barberon, 22 ans, s’est lancé dans l’activité de cressiculture biologique à Méréville (Essonne). Son projet s’inscrit dans un cadre familial : son père, désormais à la retraite, lui transmet ses savoir-faire, ses frères aînés sont eux aussi producteurs de cresson et sa mère l’aide à créer un nouvel atelier de transformation au sein de la maison familiale. Néanmoins, la surface cultivée par la famille Barberon n’est pas suffisante pour accueillir Gatien, et ce dernier n’ayant pas les moyens d’acquérir une parcelle, il a choisi de faire appel à Terre de Liens.

La ferme des sables de Lumigny

Rémi et Claire sont installés ici depuis 2011, sur une partie des terres qui ont été cultivées par leur famille depuis plusieurs générations. Les parents de Remy avaient fait appel à Terre de Liens au moment où la parcelle avait été mise en vente, pour éviter le démantèlement de la ferme (125 ha au total) et pour permettre sa transmission future. Convaincus de la nécessité de trouver des alternatives à la propriété individuelle, leur rencontre avec Terre de Liens avait renforcé leur cheminement vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

Agroforesterie à Lumigny, octobre 2018 / image « Terre de liens »

Les fermes de Milly-la-Forêt

La Briquetterie

Thomas Roche, après avoir travaillé pendant 6 ans en production maraîchère, horticole et arboricole, a souhaité créer sa propre ferme. Il a alors fait appel à Terre de Liens pour l’aider à concrétiser son installation sur près de 3 ha. 

Aujourd’hui, il livre une soixantaine de paniers via 3 Amap et s’est également lancé dans la culture de plantes aromatiques et médicinales. Pour développer son activité, notamment en petits fruits rouges, Thomas va cultiver 2,5 ha supplémentaires.

Les Bordes de Milly

Victor Bello, titulaire d’un diplôme agricole en maraîchage biologique, a d’abord travaillé en tant que saisonnier puis salarié agricole dans le but d’acquérir les compétences nécessaires pour son installation. Victor va exploiter 5,5 hectares en maraîchage et développer un élevage de poules pondeuses.

Par ailleurs, un troisième paysan va également s’installer sur 5,5 hectares de terres attenantes, appartenant à l’origine aux mêmes propriétaires mais non acquis par Terre de Liens. Si cette installation est indépendante de Terre de Liens, les projets des trois agriculteurs sont cependant interconnectés, d’abord par la proximité des aménagements mais aussi du fait des mutualisations et synergies possibles entre les fermes. 

La reprise de l’ensemble de la ferme va ainsi renforcer la dynamique de l’agriculture biologique sur le territoire de Milly-la-Forêt, contribuant notamment à un approvisionnement local en produits bio et à la préservation de la ressource en eau.