Le projet de territoire CARMA Pays de France s’articule autour de 4 grands principes directeurs:
1. Repenser l’intégration de la nature et de l’agriculture dans le développement de la ville
Le développement de l’agriculture vivrière a de tous temps accompagné et permis le développement des centres urbains en nourrissant leurs habitants.
Les modèles urbains que nous avons adopté séparent les fonctions d’habitat et de travail des fonctions de production agricole. Nous devons tourner à nouveau notre regard vers les franges de la ville et reconstituer les espaces vivriers disparus au 20e siècle.
La ville n’est pas seulement centripète; elle fonctionne aussi de manière centrifuge, dans des aller-retours entre son centre et sa périphérie proche.
RURBAN / Développement d’une agriculture péri-urbaine par et pour les habitants
2. Construire la transition agricole vers un cycle alimentaire durable
L’ambition de CARMA, au delà de la sauvegarde les terres agricoles, est de mettre en oeuvre la transition des pratiques agricoles pour sortir de l’agriculture industrielle, énergivore et polluante. Cette transition, progressive, vise à produire des aliments sains, rétablir la biodiversité des milieux naturels, améliorer les paysages, offrir des espaces de promenades et supprimer les pollutions (nutritives et olfactives) dont sont victimes les habitants.
Le propre d’une ville est aussi de produire de nombreux déchets. Les déchets organiques seront recyclés spécifiquement pour maintenir et améliorer la fertilité des terres agricoles.
Transition agricole et alimentaire © WWF France / sources WWF France
3. S’inspirer des villes polycentriques et favoriser la mixité territoriale
Le Grand Paris a atteint une taille critique pour une ville développée autour d’un centre presque unique, le “Paris intra-muros”. Agrégées autour d’un centre devenu lointain, les banlieues périphériques manquent de centres administratifs et d’emplois principaux, d’espaces culturels ou de formation « décentralisés », ce qui serait l’ambition du métro du Grand Paris.
Ce redéploiement des activités doit s’accompagner, comme l’ont fait d’autres grandes villes (Berlin, Londres, Copenhague…) de la préservation de grands espaces de nature et d’agriculture de proximité.
Pour sortir du tropisme « parisien », jusque dans la répartition des fonctions, les tissus urbains (pavillonnaires et grands ensembles) doivent s’hybrider et accueillir des bâtiments de commerces, d’emplois et de services. La mixité des fonctions doit devenir « locale ».
Exemple du plan de Berlin (2001) qui montre la gestion des espaces de nature et d’agriculture dans et autour de la ville
4. Mettre en pratique la démocratie locale et favoriser les initiatives des habitants
Le développement des moyens d’information et d’échange, grâce à internet notamment, favorise l’émancipation des habitants et leur intérêt pour des projets collectifs et locaux. Les initiatives se développent, le travail collaboratif aussi, parfois les monnaies locales.
CARMA souhaite accompagner ce mouvement et donner aux habitants les possibilités de formation à de nouveaux métiers riches de sens, mettre à leur disposition des lieux d’expérimentation (locaux, terrains), supprimer les contraintes administratives qui empêchent ou interdisent les actions positives (dont la mixité des usages vue dans le principe 3). La nouvelle dynamique d’un territoire ne peut venir, positivement, que de ceux qui y habitent.
Visuel incitant à la démocratie participative / Ville de Montrouge
Les 4 grands principes du projet sont mis en oeuvre à travers les 8 domaines d’action de CARMA, auxquels vous pouvez accéder directement par le lien ci-dessous…
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