La mise en oeuvre du projet

Le projet CARMA se fonde donc sur la constitution d’un noyau opérationnel qui donnera au projet sa structure. Nous pourrions parler d’ailleurs de plusieurs noyaux, car le projet CARMA n’est pas un projet « centralisé ». Il se développe par « répartition » sur le territoire. Le Triangle est consacré essentiellement aux productions agricoles et à leurs mutations (évolutions ?) ; mais beaucoup d’éléments du projet vont trouver leur place sur d’autres espaces, des franges urbaines, des friches industrielles, des espaces à densifier, etc. La dimension « économie circulaire » du projet implique forcément l’ensemble du territoire. La structure initiale proposée pour CARMA se compose donc des noyaux suivants :

  • Un CRITT (Centre de Recherche, d’Innovations et de Transfert de Technologie), en liaison avec l’INRA, Agro-Paris Tech; l’université de Paris 13, les Instituts Carnot spécialisés ou des organismes comme le CIRAD qui travaillent sur la recherche-développement. Le CRITT serait le lieu de diffusion des techniques agro-écologiques que nous souhaitons voir se développer sur le territoire, pour des raisons écologiques (dont les questions climatiques), de redéploiement de la biodiversité, de qualité d’alimentation des franciliens. Ce lieu serait ouvert aux agriculteurs pour les informer, ainsi qu’à toute personne ou association œuvrant pour la transition écologique du territoire. (vous pouvez consulter la page “Domaines d’action de CARMA > Formation et Recherche” pour plus de détail sur le CRITT)
  • Une « ferme expérimentale », qui pourrait être implantée sur les 15ha de l’appel à projet auquel nous avions initialement répondu (« Inventons la métropole du Grand Paris »). Ces terrains sont aujourd’hui la propriété de l’EPFIF et pourraient être d’ores et déjà reconvertis. Cette ferme expérimentale servirait de modèle de transition écologique pour les exploitations agricoles qui l’entourent : agroforesterie, maraichage, permaculture, transformation du paysage… Elle serait donc destinée aussi aux agriculteurs voisins qui voudraient se confronter à la mise en œuvre de ces nouvelles pratiques et en vérifier la faisabilité ; elle servirait aussi ultérieurement de lieu de formation pour les habitants du territoire qui souhaiteraient se former aux nouvelles techniques agricoles.
  • Un « Office d’accueil et de tourisme durable » qui regrouperait les fonctions plus « administratives » du projet CARMA : pilotage du projet, information du public et des collectivités sur le projet, informations relatives aux emplois et aux formations à destination des habitants du territoire… informations « touristiques » quand le projet sera suffisamment déployé, à destination des franciliens.
  • Un « pôle économique » à destination des entrepreneurs, mais aussi des agriculteurs. Ce pôle offrirait un appui comptable, économique et juridique aux personnes ayant envie d’entreprendre, dans l’exploitation agricole ou dans la transformation des produits issus de l’agriculture. Ce pôle superviserait aussi l’organisation des circuits d’approvisionnement, de distribution et de récupération des déchets issus du recyclage (cycle alimentaire durable). Enfin il comporterait un volet « foncier » pour faciliter l’accès à la terre des jeunes agriculteurs, et un volet « immobilier » pour recenser le patrimoine bâti à réhabiliter pour les activités para-agricoles.
  • Un pôle « alimentation et santé » qui comprendrait des consultations diététiques personnalisées, des ateliers culinaires, de la restauration, et une « maison du bien manger »

Ces cinq pôles, dont la liste future n’est pas exhaustive, servirait de base pour développer le projet CARMA sur le territoire du Grand Roissy. Chaque pôle aurait sa propre implantation géographique, à l’intérieur de la zone déjà bâtie, à l’exception de la ferme expérimentale qui serait sur le triangle de Gonesse. Les 4 autres pôles pourraient s’installer en bordure du triangle, sur la commune de Gonesse ou celle d’Aulnay-sous-Bois par exemple (ancienne friche PSA), de préférence dans des bâtiments à réhabiliter, mais nous pouvons aussi construire des bâtiments neufs exemplaires du point de vue écologique.

Préfiguration de CARMA: les premières implantations du projet.

Le triangle de Gonesse ne sera pas urbanisé et ne pourra accueillir que des bâtiments d’exploitation agricole. Les différentes fonctions (administration, formation, recherche…) s’implantent en périphérie, dans des bâtiments à reconvertir ou sur des friches industrielles ou commerciales.

Le RER B (« Parc des Expositions »), prolongé par le bus n°20, peut servir de point d’accès au triangle de Gonesse et à la « ferme expérimentale ». Nous implantons à proximité de la gare RER l’ « Office du tourisme » du triangle de Gonesse, accueillant tout visiteur souhaitant se renseigner sur le projet ou visiter le triangle.

Le « Pôle économique » du projet pourrait se situer à Gonesse, ancien bourg très important économiquement, depuis le Moyen-Age. En souvenir aussi du « pain de Gonesse ». Le pôle alimentation/santé serait par exemple placé sur la commune de Villiers le Bel.